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Discours du Président de la République libanaise, le Général Joseph Aoun Conférence de presse conjointe avec le Président français Emmanuel Macron Baabda, le 17 janvier 2024

Monsieur le Président,

Mesdames et Messieurs de la délégation accompagnatrice

Une citation célèbre du Général De Gaulle dit : «Dans tout Coeur de Français digne de ce nom, je puis dire que le nom seul du Liban fait remuer quelque chose de très particulier…», et nous au retour nous disons que dans le coeur de chaque Libanais, dans son esprit, dans sa conscience, dans la langue qu’il utilise au quotidien, il y a beaucoup de choses de la France.

Il y a auprès de nous la vallée de Lamartine qui recueille dans son sol le corps de sa fille Julia.

Il y a aussi les études d’Ernest Renan qui ont préservé notre patrimoine et l’histoire du Pays des Cèdres. Nous sommes unis depuis des siècles et resterons unis partageant les lumières de la liberté et de la modernité pour le bien de l’Homme et de l’humanité.

Le Liban quant à lui n’a pas lésiné et a exprimé sa gratitude envrers la France avec tout ce qu’il possède de plus beau, de «l’émigré de Brisbane» de Georges Shehadé au «Rocher de Tanios» d’Amine Maalouf, et du doigté de Gabriel Yared, aux cordes de Mika, et à la trompette d’un autre Maalouf Ibrahim, de son prénom, et parmi ceux-là, toutes les femmes et les hommes de lettres, d’art et de Sciences, pour n’en citer que quelques uns comme Salah Steitié, Venus Khoury, René Habchi, Joe Mayla et j’en passe sur des dizaines de grands qui ont enrichi la culture et l’humanité.

Ce qu’il y a entre nos deux pays et nos deux peuples ressemble à cette mer qui nous sépare, au flux et au reflux qui nous unit depuis comme le dit Feyrouz que vous avez rencontré cher Emmanuel, le jour où le Liban était en grande souffrance.«Ô ma patrie depuis que les vagues existent..nous sommes unis…»

Vous nous rendez visite aujourd’hui alors qu’il se remet à rêver et à espérer.

Au cours des dernières années mon peuple a payé de son sang, de sa pierre, de ses fils, de leurs richesses, mais nous sommes tel le phoenix nous renaissons de nos cendres  car nous croyons en la vie, en l’espérance et en la résurrection et parce qu’il y a en nous quelque chose d’indestructible, la spécificité de notre modèle et cette aptitude unique à réinventer une joie durable.

Monsieur le Président,

Vous êtes venu nous féliciter mais ces félicitations doivent s’adresser au Liban tout entier, à tous les Libanais,  à ceux qui ont resisté, enduré, lutté et se sont accrochés à leur patrie, à leur terre, à ceux qui sont retournés hier dans leurs maisons détruites tout en souriant au lendemain, à ceux qui nous ont quitté et que nous pleurons et à ceux qui ont émigré en guettant l’heure du retour et que nous attendons.

Je pourrais parler longuement des besoins de mon pays en matière de politique, d’économie, de sécurité, etc. mais aujourd’hui je voudrai au nom de mon peuple et en mon nom personnel formuler un seul voeu, Monsieur le Président, c’est de temoigner au monde entier que la confiance des Libanais dans leur pays et leur Etat a été restaurée, et que la confiance du monde dans le Liban doit également être restaurée, quant au reste nous pourrons, avec votre aide et celle de nos amis dans le monde, nous en charger.

Monsieur le Président,

«Le Liban est un pays où l’on apprend à vivre et surtout à mourir» cette citation est souvent utilisée pour illustrer la complexité du Liban. Aujourd’hui je tiens à vous assurer que nous avons déjà achevé la deuxième partie de cet apprentissage et que désormais le seul apprentissage qui nous reste à faire est celui de la vie.

Monsieur le Président,

Bienvenue à Beyrouth.

Vive la France

Vive le Liban

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